29 août 2004
Back home... non sans mal !
Pfffh ! J'ai du mal à croire que j'écris enfin ces lignes depuis ma maison. Le voyage du retour a été épique mais devrait laisser un bon souvenir, finalement, comme toutes les aventures imprévues...
(Médaille d'or des voyages au long cours !)
Vendredi, dernière journée à Montréal avec une super visite du jardin botanique, juste à côté du Biodôme et du stade olympique. A ne pas manquer si l'on va là-bas. C'est une sorte de super parc (entrée payante) avec la reconstitution de jardins chinois, japonais, et d'espaces naturels inuits.
(Comme en Chine)
(Moi sous un érable. Je ne suis pas si petit que ça, finalement !)
Magnifique, reposant, relaxant, zénifiant. Avec la chaleur moite de cette journée de fin d'été, je me suis endormi dans le jardin zen (ça tombe bien, on avait mangé d'excellents sushis à midi).
(Je ne dors pas, je médite !)
(Pris sur le fait, un écureuil peu farouche)
Passage à la SAT pour y récupérer Molie, que décidément j'adore. Elle est si drôle et sensible à la fois, elle ferait une excellente petite soeur. Je vais peut-être lui demander si je ne peux pas l'adopter ! A la Société des Arts Technologiques, on s'agite en tous sens pour mettre la touche finale à l'expo qui doit ouvrir lundi. Je fais connaissance avec Camille, une artiste américaine qui présente une œuvre très poétique : des lettres tombent d'un écran géant, et sont récupérées par les corps des spectateurs en mouvement. Diane, Molie et moi nous lançons dans une chorégraphie un peu pataude où nous rions beaucoup pour tenter de rattraper des lettres et de les faire rebondir. Très chouette.
(Performance en direct sur écran géant)
Direction ensuite le Drugstore, un immense bar du Village gay, où une clientèle très ciblée investit les quatre étages, y compris la terrasse, blindée de filles qui sirotent leur Molson Dry ou une Smirnoff Ice. Un peu gêné d'être là comme un chien dans un jeu de quilles, je profite surtout de mes derniers moments avec mes amis. Marc passe nous voir, Géraldine nous rejoint, ainsi que Vincent.
(Un garçon perdu au milieu de toutes ces filles)
L'heure du départ approche, et après un crochet pour récupérer ma valise et prendre une petite douche chez Diane, nous nous entassons dans la voiture de Géraldine, qui a la gentillesse de tous nous emmener à l'aéroport. Je suis très touché que Molie et Vincent soient là aussi, c'est un départ émouvant.
Arrivé à l'heure à Mirabel, je check ma valise et je rejoins mes amis pour un dernier au-revoir avant de rentrer en zone de transit. Les embrassades n'en finissent plus, chacun a un petit mot gentil pour moi. Je les connais si peu et les aime déjà tant ! Un bisou spécial à ma Dianounette qui a été si adorable de me recevoir et de me faire découvrir ce pays et ces gens-là. Et c'est l'heure, il faut se séparer, bouh, larme à l'œil, dernier coucou, et je rentre en zone internationale.
(Géraldine, Molie, Diane, Vincent)
Tout se passe à merveille : check de mon bagage à main, courte attente à la porte 45, embarquement dans l'A310, la passerelle se retire, bienvenue à bord, l'avion recule sur le tarmac... et s'immobilise. La voix du commandant Philibert se fait entendre : une vérification technique de routine nous impose de revenir à la passerelle. Plus de nouvelles dans 15 minutes.
A minuit 20, deuxième annonce : un problème technique sur un moteur nécessite une rapide intervention, il y en a pour une heure et demie et on va être débarqués en zone de transit. Grognement des passagers, mais tout le monde reprend ses affaires et se couche sur les banquettes de l'aéroport. Des familles entières avec de jeunes enfants, des personnes âgées, des couples, et quelques personnes seules, on est bien 250 à se retrouver ici comme à Woodstock, en train de camper sur la moquette. A deux heures, on nous sert une collation. A trois heures, on nous annonce que l'avion ne pourra pas partir cette nuit et qu'on va nous trouver des chambres d'hôtel (pour 250 personnes !!!). A cinq heures, je monte dans une des navettes pour me retrouver au Best-Western de Laval, et je me couche dans le magnifique lit d'une très belle chambre à six heures du matin, avec l'assurance de la réceptionniste que les 25 familles ou personnes hébergées dans cet hôtel-là seront réveillées par téléphone à temps pour prendre un petit déjeuner et reprendre la navette jusqu'à notre avion, prévu pour 13 ou 14H. Bon dodo.
Excellent dodo, même, à tel point que je me demande bien pourquoi je me réveille tout seul à 11H40... Il faut dire que la réceptionniste (désolée, monsieur...) a oublié de me réveiller et que la navette est partie pour l'aéroport sans moi. Heureusement, le téléphone et la carte VISA me permettent de sauter dans un taxi et de rejoindre le terminal dans les temps, où je me fais rembourser, non sans mal, ma facture de déplacement. Je ne me mets pas souvent en colère, mais là, ça commençait à dépasser les bornes.
D'autant plus que ça gambergeait un peu, quand même... il ne veut pas de moi, ce vol, ou quoi ??? c'est le genre d'aventures qui finit avec un avion dans l'océan, et le voyageur oublié à l'hôtel qui l'a raté et qui doit la vie à tout un tas de tracas...
Bref, je finis par embarquer pour de vrai à 14H dans un autre A310 tout neuf, et on arrive à 3H du matin heure lyonnaise à Saint-Exupéry. Quelques coups de fil passés à Messimy dans la journée ont permis à mes proches de s'organiser, et c'est mon Nono à moi que je vois agiter la main dans ma direction à la sortie de l'aéroport. Ouf ! en une trentaine de minutes, on est à Craponne où mon lit est tout prêt, et je m'endors du sommeil du juste.
Ce dimanche matin, réveil par Poupinou et son biberon :
"- Il était où, Cissane ?
- au Canada !
- Et il faisait quoi ?
- il est coincé !"
(Miam)
Quel amour ! Christophe et Sophie m'entourent et me servent un bon petit déj. De retour à la maison pour faire tourner une machine et écrire ces lignes, je repars dans un instant ches mes parents.
Bises à tous de chaque côté de la flaque, tabarnac !
Cissane 2004
----
(Médaille d'or des voyages au long cours !)
Vendredi, dernière journée à Montréal avec une super visite du jardin botanique, juste à côté du Biodôme et du stade olympique. A ne pas manquer si l'on va là-bas. C'est une sorte de super parc (entrée payante) avec la reconstitution de jardins chinois, japonais, et d'espaces naturels inuits.
(Comme en Chine)
(Moi sous un érable. Je ne suis pas si petit que ça, finalement !)
Magnifique, reposant, relaxant, zénifiant. Avec la chaleur moite de cette journée de fin d'été, je me suis endormi dans le jardin zen (ça tombe bien, on avait mangé d'excellents sushis à midi).
(Je ne dors pas, je médite !)
(Pris sur le fait, un écureuil peu farouche)
Passage à la SAT pour y récupérer Molie, que décidément j'adore. Elle est si drôle et sensible à la fois, elle ferait une excellente petite soeur. Je vais peut-être lui demander si je ne peux pas l'adopter ! A la Société des Arts Technologiques, on s'agite en tous sens pour mettre la touche finale à l'expo qui doit ouvrir lundi. Je fais connaissance avec Camille, une artiste américaine qui présente une œuvre très poétique : des lettres tombent d'un écran géant, et sont récupérées par les corps des spectateurs en mouvement. Diane, Molie et moi nous lançons dans une chorégraphie un peu pataude où nous rions beaucoup pour tenter de rattraper des lettres et de les faire rebondir. Très chouette.
(Performance en direct sur écran géant)
Direction ensuite le Drugstore, un immense bar du Village gay, où une clientèle très ciblée investit les quatre étages, y compris la terrasse, blindée de filles qui sirotent leur Molson Dry ou une Smirnoff Ice. Un peu gêné d'être là comme un chien dans un jeu de quilles, je profite surtout de mes derniers moments avec mes amis. Marc passe nous voir, Géraldine nous rejoint, ainsi que Vincent.
(Un garçon perdu au milieu de toutes ces filles)
L'heure du départ approche, et après un crochet pour récupérer ma valise et prendre une petite douche chez Diane, nous nous entassons dans la voiture de Géraldine, qui a la gentillesse de tous nous emmener à l'aéroport. Je suis très touché que Molie et Vincent soient là aussi, c'est un départ émouvant.
Arrivé à l'heure à Mirabel, je check ma valise et je rejoins mes amis pour un dernier au-revoir avant de rentrer en zone de transit. Les embrassades n'en finissent plus, chacun a un petit mot gentil pour moi. Je les connais si peu et les aime déjà tant ! Un bisou spécial à ma Dianounette qui a été si adorable de me recevoir et de me faire découvrir ce pays et ces gens-là. Et c'est l'heure, il faut se séparer, bouh, larme à l'œil, dernier coucou, et je rentre en zone internationale.
(Géraldine, Molie, Diane, Vincent)
Tout se passe à merveille : check de mon bagage à main, courte attente à la porte 45, embarquement dans l'A310, la passerelle se retire, bienvenue à bord, l'avion recule sur le tarmac... et s'immobilise. La voix du commandant Philibert se fait entendre : une vérification technique de routine nous impose de revenir à la passerelle. Plus de nouvelles dans 15 minutes.
A minuit 20, deuxième annonce : un problème technique sur un moteur nécessite une rapide intervention, il y en a pour une heure et demie et on va être débarqués en zone de transit. Grognement des passagers, mais tout le monde reprend ses affaires et se couche sur les banquettes de l'aéroport. Des familles entières avec de jeunes enfants, des personnes âgées, des couples, et quelques personnes seules, on est bien 250 à se retrouver ici comme à Woodstock, en train de camper sur la moquette. A deux heures, on nous sert une collation. A trois heures, on nous annonce que l'avion ne pourra pas partir cette nuit et qu'on va nous trouver des chambres d'hôtel (pour 250 personnes !!!). A cinq heures, je monte dans une des navettes pour me retrouver au Best-Western de Laval, et je me couche dans le magnifique lit d'une très belle chambre à six heures du matin, avec l'assurance de la réceptionniste que les 25 familles ou personnes hébergées dans cet hôtel-là seront réveillées par téléphone à temps pour prendre un petit déjeuner et reprendre la navette jusqu'à notre avion, prévu pour 13 ou 14H. Bon dodo.
Excellent dodo, même, à tel point que je me demande bien pourquoi je me réveille tout seul à 11H40... Il faut dire que la réceptionniste (désolée, monsieur...) a oublié de me réveiller et que la navette est partie pour l'aéroport sans moi. Heureusement, le téléphone et la carte VISA me permettent de sauter dans un taxi et de rejoindre le terminal dans les temps, où je me fais rembourser, non sans mal, ma facture de déplacement. Je ne me mets pas souvent en colère, mais là, ça commençait à dépasser les bornes.
D'autant plus que ça gambergeait un peu, quand même... il ne veut pas de moi, ce vol, ou quoi ??? c'est le genre d'aventures qui finit avec un avion dans l'océan, et le voyageur oublié à l'hôtel qui l'a raté et qui doit la vie à tout un tas de tracas...
Bref, je finis par embarquer pour de vrai à 14H dans un autre A310 tout neuf, et on arrive à 3H du matin heure lyonnaise à Saint-Exupéry. Quelques coups de fil passés à Messimy dans la journée ont permis à mes proches de s'organiser, et c'est mon Nono à moi que je vois agiter la main dans ma direction à la sortie de l'aéroport. Ouf ! en une trentaine de minutes, on est à Craponne où mon lit est tout prêt, et je m'endors du sommeil du juste.
Ce dimanche matin, réveil par Poupinou et son biberon :
"- Il était où, Cissane ?
- au Canada !
- Et il faisait quoi ?
- il est coincé !"
(Miam)
Quel amour ! Christophe et Sophie m'entourent et me servent un bon petit déj. De retour à la maison pour faire tourner une machine et écrire ces lignes, je repars dans un instant ches mes parents.
Bises à tous de chaque côté de la flaque, tabarnac !
Cissane 2004
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27 août 2004
Trois jours de calme...
Ben voilà, on m'a conseillé de me reposer avant une rentrée qui promet d'être dense, alors je m'empresse de suivre ces bons avis. Les baleines attendront ma prochaine visite chez nos cousins québécoués, ces derniers jours je me repose à Montréal. Au menu, grasses matinées, bons repas et discussions tardives entre amis, et toujours mes fameuses siestes à gogo.
(Lili, le Chat-Mousse de Diane, qui doit bien peser dans les quinze kilos - j'exagère à peine - )
C'est un des avantages de voyager seul, finalement, on établit tranquillement son programme sans avoir à tout visiter au pas de course le nez sur le guide (tu vois ce que je veux dire, Marie !). Non, ici ce qui m'intéresse, après avoir vu Montréal et New-York (ce qui n'est déjà pas si mal, non ?), c'est mon état d'esprit, ma santé psychologique et mes nouvelles relations avec l'extérieur.
Promenades dans le parc du Mont-Royal à vélo, bronzette au soleil (les montréalais n'ont jamais vu une si belle fin d'été : pas de pluie depuis que je suis arrivé. Il a fallu que j'aille à New York pour me faire saucer !), magasinage sur Sainte-Catherine, Saint-Laurent, Saint-Denis et tous ces Saint-Glinglins, bon sang qu'ils sont chrétiens ces québécois ! Sans oublier la traditionnelle tranche de carrot cake et son thé glacé à la framboise qui nous attendent au Café Dépôt de la Place des Arts tous les après-midis, avant qu'on aille donner un petit bonjour à Molie, qui travaille toujours à la Société des Arts Technologiques à la préparation d'une nouvelle expo d'art contemporain. Malheureusement, je ne pourrai pas la voir terminée, puisqu'elle n'ouvre que dans quelques jours et que je repars ce soir.
(Molie et moi à travers d'étranges loupes déformantes, à la SAT)
Bouh ! Désolé pour vous, mes amis lyonnais qui me lisez assidument depuis quinze jours, mais je suis vraiment triste de partir d'ici. Le pays, l'ambiance, le mode de vie, les amis libanais, portugais, québécois, français, gays, lesbiens, straights, blonds, bruns, moustachus, humains ou félins, tout ce petit monde va beaucoup me manquer. Non, Diane, je ne vous oublierai pas dans deux jours !
Lundi soir, dîner chez Molie et Claudie (je vous en ai dit un mot dans le post précédent). Leur appartement est magnifique, tout en parquet clair avec un mur en briques rouges, de grands volumes, un salon tout blanc et des meubles confortables. Et toujours le petit balcon/terrasse qu'on retrouve dans beaucoup de "condos" comme on désigne ici ces appartements situés dans de petits immeubles de deux ou trois étages et dans lesquels on accède directement depuis la rue, grâce à ces fameux escaliers en métal.
(Diane et Claudie)
Mardi soir, dîner chez Diane avec Nada et Sylvie, une de leurs copines québécoises, prof de littérature française et québécoise dans un CEGEP (entre le lycée et la fac, niveau première/terminale) à une heure quinze de voiture de Montréal, et qui nous raconte ses conditions de travail, ma foi peu différentes de celles des profs français.
(Sylvie et Nada)
Mercredi soir, cheese and wine chez Nada, pour fêter son départ pour le Liban. Elle retourne dans son pays pour un mois, et elle était plutôt angoissée pour différentes raisons. Tous ses amis étaient donc là pour la soutenir. Le fromage et le vin étant deux denrées plutôt rares (et donc chères) au Québec, la soirée n'en a que plus de goût.
(Miam)
Jeudi soir, pour conclure ce séjour chez nos cousins, il faut bien que je goûte à leur fameuse poutine (prononcer poutzine, comme tout ce qui porte un tabarnac' de "i" dans c'maudzit pâys d'hostzie d'calice, tabarnac' ! tzu comprends tzu, lâ ?) La poutine est - comment dire - une expérience à elle toute seule. Séquence frissons : imaginez un lit de frites cuites et recuites dans une huile bien noire. Saupoudrez de fromage en grains (ben oui, c'est comme ça, et c'est une espèce de cheddar) et d'un éventuel accompagnement (là, ça varie : la mienne, hier soir, était faite de viande hachée et d'oignons grillés). Recouvrez le tout d'une épaisse sauce brune genre barbecue, et servez bien chaud. Tout compte fait, même si ça n'a pas l'air très appétissant, c'est fameux.
(Ma poutine)
Décidément, ce jeudi aura été la journée "gastronomie québécouése" puisque à midi nous avons brunché dans le petit restau grec près de chez Diane. Au menu, œufs au plat, bacon et saucisses, fèves au lard, pommes de terre rissolées, toasts beurrés et pancakes maison, le tout arrosé d'une bonne dose de sirop de poteau (l'appellation "sirop d'érable" étant ici réservée aux produits plus nobles que le simple sirop bon marché dont on arrose en masse un peu tout). Miam et roboratif. Idéal avant la sieste.
(Miam encore)
Ce vendredi matin, Diane dort encore et je me suis levé tôt pour écrire un dernier message sur mes aventures canadiennes. Le prochain devrait donc être écrit depuis Lyon. Moins exotique, non ? pas forcément, car je sais maintenant que j'ai quelques lecteurs du côté de Montréal. Je pense donc poursuivre ce blog, textes et photos, pour ceux que ma vie lyonnaise intéresserait. Non pas qu'elle soit extraordinaire, mais comme il me plaît de la raconter, si quelqu'un veut la lire et la commenter, qu'il se sente libre de le faire !
(J'essaie de me comporter comme un sage)
Avant de vous laisser, je lance un appel : je rentre demain samedi à 13H30 à Saint-Exupéry. Si quelqu'un veut venir me chercher, ce serait avec plaisir que je monterai dans sa voiture. Répondez par le biais de ce blog ou de mon mail. J'y jetterai un dernier coup d'œil vers 20H heure locale (soit 2H du matin chez vous).
Toujours pas de nouvelles de Nono, Sof et ma Poupinette. Est-ce qu'ils vont bien ?
A faire avant de partir : acheter des magazines sportifs pour Jef.
Bises à tous,
Cissane 2004
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(Lili, le Chat-Mousse de Diane, qui doit bien peser dans les quinze kilos - j'exagère à peine - )
C'est un des avantages de voyager seul, finalement, on établit tranquillement son programme sans avoir à tout visiter au pas de course le nez sur le guide (tu vois ce que je veux dire, Marie !). Non, ici ce qui m'intéresse, après avoir vu Montréal et New-York (ce qui n'est déjà pas si mal, non ?), c'est mon état d'esprit, ma santé psychologique et mes nouvelles relations avec l'extérieur.
Promenades dans le parc du Mont-Royal à vélo, bronzette au soleil (les montréalais n'ont jamais vu une si belle fin d'été : pas de pluie depuis que je suis arrivé. Il a fallu que j'aille à New York pour me faire saucer !), magasinage sur Sainte-Catherine, Saint-Laurent, Saint-Denis et tous ces Saint-Glinglins, bon sang qu'ils sont chrétiens ces québécois ! Sans oublier la traditionnelle tranche de carrot cake et son thé glacé à la framboise qui nous attendent au Café Dépôt de la Place des Arts tous les après-midis, avant qu'on aille donner un petit bonjour à Molie, qui travaille toujours à la Société des Arts Technologiques à la préparation d'une nouvelle expo d'art contemporain. Malheureusement, je ne pourrai pas la voir terminée, puisqu'elle n'ouvre que dans quelques jours et que je repars ce soir.
(Molie et moi à travers d'étranges loupes déformantes, à la SAT)
Bouh ! Désolé pour vous, mes amis lyonnais qui me lisez assidument depuis quinze jours, mais je suis vraiment triste de partir d'ici. Le pays, l'ambiance, le mode de vie, les amis libanais, portugais, québécois, français, gays, lesbiens, straights, blonds, bruns, moustachus, humains ou félins, tout ce petit monde va beaucoup me manquer. Non, Diane, je ne vous oublierai pas dans deux jours !
Lundi soir, dîner chez Molie et Claudie (je vous en ai dit un mot dans le post précédent). Leur appartement est magnifique, tout en parquet clair avec un mur en briques rouges, de grands volumes, un salon tout blanc et des meubles confortables. Et toujours le petit balcon/terrasse qu'on retrouve dans beaucoup de "condos" comme on désigne ici ces appartements situés dans de petits immeubles de deux ou trois étages et dans lesquels on accède directement depuis la rue, grâce à ces fameux escaliers en métal.
(Diane et Claudie)
Mardi soir, dîner chez Diane avec Nada et Sylvie, une de leurs copines québécoises, prof de littérature française et québécoise dans un CEGEP (entre le lycée et la fac, niveau première/terminale) à une heure quinze de voiture de Montréal, et qui nous raconte ses conditions de travail, ma foi peu différentes de celles des profs français.
(Sylvie et Nada)
Mercredi soir, cheese and wine chez Nada, pour fêter son départ pour le Liban. Elle retourne dans son pays pour un mois, et elle était plutôt angoissée pour différentes raisons. Tous ses amis étaient donc là pour la soutenir. Le fromage et le vin étant deux denrées plutôt rares (et donc chères) au Québec, la soirée n'en a que plus de goût.
(Miam)
Jeudi soir, pour conclure ce séjour chez nos cousins, il faut bien que je goûte à leur fameuse poutine (prononcer poutzine, comme tout ce qui porte un tabarnac' de "i" dans c'maudzit pâys d'hostzie d'calice, tabarnac' ! tzu comprends tzu, lâ ?) La poutine est - comment dire - une expérience à elle toute seule. Séquence frissons : imaginez un lit de frites cuites et recuites dans une huile bien noire. Saupoudrez de fromage en grains (ben oui, c'est comme ça, et c'est une espèce de cheddar) et d'un éventuel accompagnement (là, ça varie : la mienne, hier soir, était faite de viande hachée et d'oignons grillés). Recouvrez le tout d'une épaisse sauce brune genre barbecue, et servez bien chaud. Tout compte fait, même si ça n'a pas l'air très appétissant, c'est fameux.
(Ma poutine)
Décidément, ce jeudi aura été la journée "gastronomie québécouése" puisque à midi nous avons brunché dans le petit restau grec près de chez Diane. Au menu, œufs au plat, bacon et saucisses, fèves au lard, pommes de terre rissolées, toasts beurrés et pancakes maison, le tout arrosé d'une bonne dose de sirop de poteau (l'appellation "sirop d'érable" étant ici réservée aux produits plus nobles que le simple sirop bon marché dont on arrose en masse un peu tout). Miam et roboratif. Idéal avant la sieste.
(Miam encore)
Ce vendredi matin, Diane dort encore et je me suis levé tôt pour écrire un dernier message sur mes aventures canadiennes. Le prochain devrait donc être écrit depuis Lyon. Moins exotique, non ? pas forcément, car je sais maintenant que j'ai quelques lecteurs du côté de Montréal. Je pense donc poursuivre ce blog, textes et photos, pour ceux que ma vie lyonnaise intéresserait. Non pas qu'elle soit extraordinaire, mais comme il me plaît de la raconter, si quelqu'un veut la lire et la commenter, qu'il se sente libre de le faire !
(J'essaie de me comporter comme un sage)
Avant de vous laisser, je lance un appel : je rentre demain samedi à 13H30 à Saint-Exupéry. Si quelqu'un veut venir me chercher, ce serait avec plaisir que je monterai dans sa voiture. Répondez par le biais de ce blog ou de mon mail. J'y jetterai un dernier coup d'œil vers 20H heure locale (soit 2H du matin chez vous).
Toujours pas de nouvelles de Nono, Sof et ma Poupinette. Est-ce qu'ils vont bien ?
A faire avant de partir : acheter des magazines sportifs pour Jef.
Bises à tous,
Cissane 2004
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24 août 2004
Un lyonnais à New York (tome II)
Suite de mes aventures le samedi : le temps sur l'île de Manhattan est toujours étouffant, épais et lourd, et pour cause : un violent orage se prépare (mais bien entendu, je ne le vois pas venir...)
Je prends donc le métro jusqu'à Brooklyn Bridge, histoire de voir à quoi ressemble ce pont mythique, que l'on voit si souvent dans les films américains. C'est quand même dans ses haubans que le Godzilla de Roland Emmerich s'emmêle les pinceaux ! Je marche sur la voie piétonne jusqu'à la première pile, je regarde les voitures en contrebas. C'est mythique. La vue sur downtown Manhattan est impressionnante, les buildings se détachent sur un ciel tourmenté de nuages sombres et menaçants. C'est un peu tard que je découvre que les premières gouttes de pluie ne feront pas que m'effleurer. J'ai beau me dépêcher, c'est trempé comme une soupe que je regagne la station de métro la plus proche. Là, tous les touristes trempés se réfugient dans la chaleur souterraine. Certains sèchent leurs tee-shirts en les tordant carrément. Bref, c'était la douche.
(Brooklyn Bridge)
(Les haubans)
(L'orage arrive !)
Je rejoins en métro Union Square 14th Street, quartier commerçant, et je me pose au café du Virgin Megastore en sirotant un Snapple 'Go Banana' et une tranche de gâteau à la cannelle. Assis sur les tabourets hauts face à la vitrine, je regarde la ville se faire tremper par un orage qui s'installe durablement. Sur Union Square apparemment, on exprime librement (et fortement) son opinion. Des orateurs prennent la parole avec des mégaphones et fustigent la politique de Bush, tandis que d'autres distribuent des tracts pour appeler au combat contre le communisme qui menace les Etats-Unis si Kerry l'emporte. Plus loin, des adeptes de la secte Falungong méditent sous la pluie et appellent à la solidarité contre les persécutions dont ils disent être l'objet. Ambiance.
(Les grandes discussions)
Plus tard, je retrouve Vince et Nat pour visiter Time Square by night. Le délire intégral. On ne voit ça nulle part ailleurs, j'imagine. Oubliés les néons de Picadilly Circus, London. Ici, tout n'est que lumière et agitations. Des façades entières d'immeubles sont couverts d'écrans géants géants géants à la gloire de Samsung, LG, DHL, du Nasdaq ou de HSBC. Impressionnant. On entre dans la boutique Swatch la plus célèbre du monde, où je craque pour une jolie montre Irony. Ce sera mon seul achat du séjour, plutôt raisonnable quand on voit toutes les tentations auxquelles on est exposé jour et nuit.
(Time Square by night)
(Ma nouvelle montre)
Après le dîner au TGI Friday's, où nous sommes reçus comme des princes par Lex le serveur venu de Floride, retour à l'hôtel à pied le long de Lexington, notamment au pied du CitiGroup Building, le célèbre immeuble au toit en triangle, gardé par une cohorte de policiers siglés New York Police Department (NYPD). Il faut dire que les récentes menaces d'attentats concernent surtout les groupes financiers.
(Lex le serveur du TGI de Lexington)
Dimanche, pour ma dernière journée dans Big Apple, le soleil refait son apparition et l'air est enfin frais et léger. Un temps idéal pour marcher dans SoHo, quartier ainsi nommé car situé au Sud de Houston Street (South Houston, SoHo !). Un quartier coloré, fait de buildings moins hauts que dans les autres quartiers, plus bohème, plus humain. Mais attention, les belles boutiques ont envahi le coin, et les ateliers d'artistes laissent la place aux lofts dispendieux des nouveaux bobos américains.
(Bloomingdale's SoHo)
(Spéciale dédicace à Fufette, Jef et Romy : le Flat Iron en vrai !)
Je déniche une petite boutique d'informatique d'où je peux laisser un message sur ce blog, puis, après être passé trois fois devant, j'entre enfin dans le magnifique Apple Store de SoHo, le magasin ouvert par Apple pour y montrer et vendre ses produits. Bien que nous soyions dimanche, le magasin est ouvert et regorge de monde. La file d'attente pour acheter un iPod est impressionnante. Il faut dire que le balladeur numérique se porte à New York comme un accessoire de mode, et que tout le monde ou presque semble en avoir un.
(L'Apple Store et son escalier en verre)
Je sors de SoHo et je me promène dans Chinatown, sur Bowery Street, et sur Little Italy, où je retrouve le décor de Once Upon A Time In America. Malheureusement, le film ayant été tourné entièrement en Italie dans les studios de la Cinecittà, je ne risque pas de retrouver l'ombre de Sergio Leone dans le quartier. A défaut, restaurants de pizzas et de pastas se disputent la vedette avec des magasins de souvenirs de mauvais goût.
Il me reste un peu de temps avant de rejoindre mes amis à l'hôtel. Je décide de m'offrir la petite folie du touriste moyen : je monte au sommet de l'Empire State Building. Ma carte de presse française, si elle ne me dispense pas de faire presque une heure de queue, me permet au moins d'économiser les 12$ de l'accès au top de New York. La vue est incroyable et permet de se faire une excellente idée du plan de l'île de Manhattan. Bien entendu, c'est la vue vers le sud de l'île qui est la plus impressionnante, puisque tous ces immenses buildings hurlent ensemble la cruelle absence des deux plus grandes d'entres ces tours. Etrange, le ballet des avions qui vont se poser à JFK ou à La Guardia rappellent de tristes événements. A un moment, l'un d'entre eux passe juste au-dessus de notre tête. Brrrh.
(L'Empire State Building vu d'en bas)
(du haut de l'Empire State Building, la pointe sud de Manhattan)
86 étages plus bas, je retourne sur le plancher des vaches. Je fais une halte par GrandCentral Station, la gare de New York, magnifique architecture de marbre et de luminaires, très art déco, et là encore utilisée comme décor par de nombreux films. Mary Higgins Clark, dans son roman "La nuit du renard", en décrit les moindres recoins. C'est tout pareil.
(Le hall de GrandCentral)
Le retour en car se fait sans encombre, nous partons à 21H30 pour arriver à Montréal à 5H du matin. Je fais le voyage à côté d'une petite indienne (comprendre l'Inde) de 23 ans, mignonne tout plein et qui parle l'anglais avec un charmant accent. L'iPod mini vissé sur les oreilles, elle s'endort (presque) sur mon épaule. A la douane canadienne, pas de soucis, tout est expédié en moins d'une heure.
(Vincent, Natalie et moi)
Je prends le taxi jusque chez Diane. Un mot m'attend sur la porte et m'invite à entrer sans sonner. Je m'affale sur mon lit.
Lundi, jounée tranquille et dîner chez Molie, un peu loin du centre mais dans un charmant et immense appartement qu'elle partage avec Claudie, québécoise d'une trentaine d'années qui travaille pour une des plus grandes compagnies de cirque du pays. Le dîner aux chandelles est délicieux, poulet rôti et purée maison, arrosé d'un Gigondas 1999 que j'ai choisi et qui semble plaire aux filles. On rit beaucoup, on passe au salon pour déguster gâteaux et cidre de glace (une spécialité du Québec, un vin de pommes qui se boit sur glace, c'est excellent). Retour en taxi à 2H du matin. La vita è belà !
Bises à tous,
Stéphane
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Je prends donc le métro jusqu'à Brooklyn Bridge, histoire de voir à quoi ressemble ce pont mythique, que l'on voit si souvent dans les films américains. C'est quand même dans ses haubans que le Godzilla de Roland Emmerich s'emmêle les pinceaux ! Je marche sur la voie piétonne jusqu'à la première pile, je regarde les voitures en contrebas. C'est mythique. La vue sur downtown Manhattan est impressionnante, les buildings se détachent sur un ciel tourmenté de nuages sombres et menaçants. C'est un peu tard que je découvre que les premières gouttes de pluie ne feront pas que m'effleurer. J'ai beau me dépêcher, c'est trempé comme une soupe que je regagne la station de métro la plus proche. Là, tous les touristes trempés se réfugient dans la chaleur souterraine. Certains sèchent leurs tee-shirts en les tordant carrément. Bref, c'était la douche.
(Brooklyn Bridge)
(Les haubans)
(L'orage arrive !)
Je rejoins en métro Union Square 14th Street, quartier commerçant, et je me pose au café du Virgin Megastore en sirotant un Snapple 'Go Banana' et une tranche de gâteau à la cannelle. Assis sur les tabourets hauts face à la vitrine, je regarde la ville se faire tremper par un orage qui s'installe durablement. Sur Union Square apparemment, on exprime librement (et fortement) son opinion. Des orateurs prennent la parole avec des mégaphones et fustigent la politique de Bush, tandis que d'autres distribuent des tracts pour appeler au combat contre le communisme qui menace les Etats-Unis si Kerry l'emporte. Plus loin, des adeptes de la secte Falungong méditent sous la pluie et appellent à la solidarité contre les persécutions dont ils disent être l'objet. Ambiance.
(Les grandes discussions)
Plus tard, je retrouve Vince et Nat pour visiter Time Square by night. Le délire intégral. On ne voit ça nulle part ailleurs, j'imagine. Oubliés les néons de Picadilly Circus, London. Ici, tout n'est que lumière et agitations. Des façades entières d'immeubles sont couverts d'écrans géants géants géants à la gloire de Samsung, LG, DHL, du Nasdaq ou de HSBC. Impressionnant. On entre dans la boutique Swatch la plus célèbre du monde, où je craque pour une jolie montre Irony. Ce sera mon seul achat du séjour, plutôt raisonnable quand on voit toutes les tentations auxquelles on est exposé jour et nuit.
(Time Square by night)
(Ma nouvelle montre)
Après le dîner au TGI Friday's, où nous sommes reçus comme des princes par Lex le serveur venu de Floride, retour à l'hôtel à pied le long de Lexington, notamment au pied du CitiGroup Building, le célèbre immeuble au toit en triangle, gardé par une cohorte de policiers siglés New York Police Department (NYPD). Il faut dire que les récentes menaces d'attentats concernent surtout les groupes financiers.
(Lex le serveur du TGI de Lexington)
Dimanche, pour ma dernière journée dans Big Apple, le soleil refait son apparition et l'air est enfin frais et léger. Un temps idéal pour marcher dans SoHo, quartier ainsi nommé car situé au Sud de Houston Street (South Houston, SoHo !). Un quartier coloré, fait de buildings moins hauts que dans les autres quartiers, plus bohème, plus humain. Mais attention, les belles boutiques ont envahi le coin, et les ateliers d'artistes laissent la place aux lofts dispendieux des nouveaux bobos américains.
(Bloomingdale's SoHo)
(Spéciale dédicace à Fufette, Jef et Romy : le Flat Iron en vrai !)
Je déniche une petite boutique d'informatique d'où je peux laisser un message sur ce blog, puis, après être passé trois fois devant, j'entre enfin dans le magnifique Apple Store de SoHo, le magasin ouvert par Apple pour y montrer et vendre ses produits. Bien que nous soyions dimanche, le magasin est ouvert et regorge de monde. La file d'attente pour acheter un iPod est impressionnante. Il faut dire que le balladeur numérique se porte à New York comme un accessoire de mode, et que tout le monde ou presque semble en avoir un.
(L'Apple Store et son escalier en verre)
Je sors de SoHo et je me promène dans Chinatown, sur Bowery Street, et sur Little Italy, où je retrouve le décor de Once Upon A Time In America. Malheureusement, le film ayant été tourné entièrement en Italie dans les studios de la Cinecittà, je ne risque pas de retrouver l'ombre de Sergio Leone dans le quartier. A défaut, restaurants de pizzas et de pastas se disputent la vedette avec des magasins de souvenirs de mauvais goût.
Il me reste un peu de temps avant de rejoindre mes amis à l'hôtel. Je décide de m'offrir la petite folie du touriste moyen : je monte au sommet de l'Empire State Building. Ma carte de presse française, si elle ne me dispense pas de faire presque une heure de queue, me permet au moins d'économiser les 12$ de l'accès au top de New York. La vue est incroyable et permet de se faire une excellente idée du plan de l'île de Manhattan. Bien entendu, c'est la vue vers le sud de l'île qui est la plus impressionnante, puisque tous ces immenses buildings hurlent ensemble la cruelle absence des deux plus grandes d'entres ces tours. Etrange, le ballet des avions qui vont se poser à JFK ou à La Guardia rappellent de tristes événements. A un moment, l'un d'entre eux passe juste au-dessus de notre tête. Brrrh.
(L'Empire State Building vu d'en bas)
(du haut de l'Empire State Building, la pointe sud de Manhattan)
86 étages plus bas, je retourne sur le plancher des vaches. Je fais une halte par GrandCentral Station, la gare de New York, magnifique architecture de marbre et de luminaires, très art déco, et là encore utilisée comme décor par de nombreux films. Mary Higgins Clark, dans son roman "La nuit du renard", en décrit les moindres recoins. C'est tout pareil.
(Le hall de GrandCentral)
Le retour en car se fait sans encombre, nous partons à 21H30 pour arriver à Montréal à 5H du matin. Je fais le voyage à côté d'une petite indienne (comprendre l'Inde) de 23 ans, mignonne tout plein et qui parle l'anglais avec un charmant accent. L'iPod mini vissé sur les oreilles, elle s'endort (presque) sur mon épaule. A la douane canadienne, pas de soucis, tout est expédié en moins d'une heure.
(Vincent, Natalie et moi)
Je prends le taxi jusque chez Diane. Un mot m'attend sur la porte et m'invite à entrer sans sonner. Je m'affale sur mon lit.
Lundi, jounée tranquille et dîner chez Molie, un peu loin du centre mais dans un charmant et immense appartement qu'elle partage avec Claudie, québécoise d'une trentaine d'années qui travaille pour une des plus grandes compagnies de cirque du pays. Le dîner aux chandelles est délicieux, poulet rôti et purée maison, arrosé d'un Gigondas 1999 que j'ai choisi et qui semble plaire aux filles. On rit beaucoup, on passe au salon pour déguster gâteaux et cidre de glace (une spécialité du Québec, un vin de pommes qui se boit sur glace, c'est excellent). Retour en taxi à 2H du matin. La vita è belà !
Bises à tous,
Stéphane
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23 août 2004
Un lyonnais à New York (tome I)
Ben voilà, je crois qu'il est temps de me réveiller de ma sieste prolongée (me voilà en décalage horaire dans le même fuseau, quel pays compliqué !) et de raconter mon week-end new-yorkais. Pour tout vous expliquer, je n'ai pas dormi dans le bus du retour, et je me suis effondré à six heures du matin sur mon lit, chez Diane, jusqu'à cet après-midi.
Retournons à nos moutons. Jeudi, belle journée à Montréal consacrée à la visite du très célèbre Biodôme, qui n'usurpe pas sa réputation. Quatre espaces naturels recréés en intérieur, avec faune et flore, température et hygrométrie régulées. La partie la plus spectaculaire est la forêt pluviale, avec ses paresseux et ses petits singes oranges qu'on pourrait presque toucher. Dans la zone des Laurentides, l'habitat du castor est également très bien représenté, on le voit sur l'eau, sous l'eau, et même dans son terrier grâce à une caméra indiscrète. Big brother est partout, décidément.
(Ici, un petit singe de dos - il est timide -)
Jeudi soir, après une solide collation dans un restau branché du plateau (leur Croix-Rousse à eux), je passe rapidement récupérer mon sac et je rejoins la gare routière d'où part mon bus à 23H. J'ai acheté les billets dans la journée, il m'en coûte 150 US$ pour l'aller-retour. Vincent et son amie Natalie m'attendent dans la file des nombreux montréalais qui vont passer le week-end à magasiner ou simplement à faire du lèche-carreau là-bas.
Le voyage est long, très long, et les cars Greyhound, pour mythique qu'ils sont, n'en demeurent pas moins du dernier inconfort. Secoués, ballottés, bringueballés, le sommeil met longtemps à venir, et lorsqu'il s'installe, ce n'est que pour être immédiatement interrompu par le passage aux douanes américaines. Tout le monde sort du bus, tous les bagages sont déposés à terre, et nous passons un par un devant le bureau d'un douanier qui nous pose des questions incongrues, du genre "Voyagez-vous avec des armes à feu ou des explosifs ?", "Avez-vous déjà été condamné pour avoir traversé la frontière de manière illégale ?", ou encore "Avez-vous l'intention de commettre des actes illégaux sur le territoire des Etats-Unis ?". Au bout de deux bonnes heures, sans exagérer, ils tamponnent nos passeports et nous remettent dans le bus. Là, le sommeil me rattrape, heureusement, et c'est sans plus d'encombre que nous arrivons vers 9H du matin à New York. Quelques blocks à pied pour rejoindre le Metropolitan Hotel (midtown, à l'angle de Lexington et de la 51ème rue), et nous nous précipitons tous les trois dans la chambre glacée (les américains sont carrément dingues avec l'air conditionné!), récemment refaite, au 14ème étage. Une douche plus loin, nous ressortons dans la chaleur étouffante d'un air épais qu'on a presque du mal à remuer à la main, chaud et humide, un peu comme si vous passiez votre vie devant le ventilateur de rejet d'un climatiseur. Errrk.
(Chambre avec vue. E pericoloso sporgersi !)
Petit tour à Central Park le long du réservoir autour duquel les new-yorkais font leur jogging par 40 degrés dans un air surpollué. M'étonne pas qu'ils fassent un infarctus à 45 ans, ceux-là !
(Comme dans les films !)
On se réfugie ensuite dans la fraîcheur bienvenue du Metropolitan Museum of Arts, immense musée des Beaux-Arts transculturel, de l'égypte ancienne aux impressionnistes français, avec une très belle expo sur les arts déco et une autre sur "Les liaisons dangereuses", avec reconstitution d'un intérieur français de l'époque. Très réussi.
(Lucrèce et moi - je suis à la droite de l'image - )
Je me sépare de mes amis et je remonte la cinquième avenue pour rencontrer le Guggenheim de mes rêves. On imagine toujours un immense bâtiment, et je suis assez surpris de le trouver à taille humaine. C'est finalement comme ça que fonctionne New York. A force d'en entendre parler, on s'imagine toujours un monstre indomptable, alors que c'est une ville qui se laisse facilement aborder.
(Le Guggenheim, sur la cinquième avenue, au bord de Central Park)
Le Guggenheim, qui est une galerie d'expositions temporaires sans cesse renouvelées, accueille en ce moment une très belle exposition Brancusi. On y voit ses fameuses sculptures de pierres en forme de galet, finement rehaussées d'une esquisse de nez, d'une bouche... Newborn y figure en bonne place. Les œuvres sont également mises en perspective à côté d'autres artistes comme Kandinsky, Klee ou Mondrillan. Très intéressant comme scénographie, d'autant plus que l'architecture du lieu, conçu comme une seule galerie tournante sans étage, donne une parfaite impression de continuité.
A noter aussi, les œuvres de la collection Thannhauser, don de ce mécène au musée, et qui réunit de magnifiques Picasso, Pissaro, Monet, Manet, Renoir, Degas... Pfffh ! On aimerait bien avoir ça chez soi...
Après le Guggenheim, je prends le métro (très correct, rien à voir avec celui des années 80 quand Charles Bronson y faisait ses descentes guerrières) et je descends downtown Manhattan sur Battery Park. La brume de chaleur ne m'empêche pas de voir au loin la Statue de la Liberté, ni de me recueillir un instant devant la boule de métal défoncée qui a été récupérée des décombres du World Trade Center. Cette boule, l'œuvre d'un sculpteur moderne, était installée sur l'esplanade du WTC et tous les touristes du monde (même toi, Pedro !) se sont fait photographier devant. Aujourd'hui elle est à Battery Park derrière une flamme du souvenir et les gens continuent à la prendre en photo. Et moi aussi, d'ailleurs.
(Rescapée de la catastrophe)
(Elle est loin, mais elle est bien là)
Pour rester dans l'ambiance, et pour me rendre compte, je me rends à quelques blocks de là pour voir à quoi ressemble Ground Zero. Un gigantesque chantier, et trois ans après, encore des traces de destruction, notamment sur les tours environnantes. Et des panneaux qui racontent l'histoire du lieu. On prend vraiment la dimension du drame que ça a du être de voir des avions percuter ces tours puis les voir ainsi s'effondrer. Ça semble tellement impossible, et à la fois tellement présent dans la réalité...
(Ground Zero : ici se dressaient deux tours de 420 mètres de haut)
Puisque je suis dans le quartier, je termine avec le New York Stock Exchange, la bourse, Wall Street si on préfère. Très impressionnant système de sécurité, des cops et des militaires de partout, les rues adjacentes interdites à la circulation... On les sent très tendus.
(Le New York Stock Exchange)
Epuisé, je rentre en métro à l'hôtel où Vincent et Natalie font une petite sieste. Je les accompagne bien volontiers, et nous ressortons pour dîner chez TGI Friday's, un restaurant sympa à quelques rues de là. Il faut prendre des forces pour demain, deuxième jour dans cette magnifique ville, exaltante et tellement abordable à la fois !
La suite au prochain numéro. Bises à tous,
Cissane 2004
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Retournons à nos moutons. Jeudi, belle journée à Montréal consacrée à la visite du très célèbre Biodôme, qui n'usurpe pas sa réputation. Quatre espaces naturels recréés en intérieur, avec faune et flore, température et hygrométrie régulées. La partie la plus spectaculaire est la forêt pluviale, avec ses paresseux et ses petits singes oranges qu'on pourrait presque toucher. Dans la zone des Laurentides, l'habitat du castor est également très bien représenté, on le voit sur l'eau, sous l'eau, et même dans son terrier grâce à une caméra indiscrète. Big brother est partout, décidément.
(Ici, un petit singe de dos - il est timide -)
Jeudi soir, après une solide collation dans un restau branché du plateau (leur Croix-Rousse à eux), je passe rapidement récupérer mon sac et je rejoins la gare routière d'où part mon bus à 23H. J'ai acheté les billets dans la journée, il m'en coûte 150 US$ pour l'aller-retour. Vincent et son amie Natalie m'attendent dans la file des nombreux montréalais qui vont passer le week-end à magasiner ou simplement à faire du lèche-carreau là-bas.
Le voyage est long, très long, et les cars Greyhound, pour mythique qu'ils sont, n'en demeurent pas moins du dernier inconfort. Secoués, ballottés, bringueballés, le sommeil met longtemps à venir, et lorsqu'il s'installe, ce n'est que pour être immédiatement interrompu par le passage aux douanes américaines. Tout le monde sort du bus, tous les bagages sont déposés à terre, et nous passons un par un devant le bureau d'un douanier qui nous pose des questions incongrues, du genre "Voyagez-vous avec des armes à feu ou des explosifs ?", "Avez-vous déjà été condamné pour avoir traversé la frontière de manière illégale ?", ou encore "Avez-vous l'intention de commettre des actes illégaux sur le territoire des Etats-Unis ?". Au bout de deux bonnes heures, sans exagérer, ils tamponnent nos passeports et nous remettent dans le bus. Là, le sommeil me rattrape, heureusement, et c'est sans plus d'encombre que nous arrivons vers 9H du matin à New York. Quelques blocks à pied pour rejoindre le Metropolitan Hotel (midtown, à l'angle de Lexington et de la 51ème rue), et nous nous précipitons tous les trois dans la chambre glacée (les américains sont carrément dingues avec l'air conditionné!), récemment refaite, au 14ème étage. Une douche plus loin, nous ressortons dans la chaleur étouffante d'un air épais qu'on a presque du mal à remuer à la main, chaud et humide, un peu comme si vous passiez votre vie devant le ventilateur de rejet d'un climatiseur. Errrk.
(Chambre avec vue. E pericoloso sporgersi !)
Petit tour à Central Park le long du réservoir autour duquel les new-yorkais font leur jogging par 40 degrés dans un air surpollué. M'étonne pas qu'ils fassent un infarctus à 45 ans, ceux-là !
(Comme dans les films !)
On se réfugie ensuite dans la fraîcheur bienvenue du Metropolitan Museum of Arts, immense musée des Beaux-Arts transculturel, de l'égypte ancienne aux impressionnistes français, avec une très belle expo sur les arts déco et une autre sur "Les liaisons dangereuses", avec reconstitution d'un intérieur français de l'époque. Très réussi.
(Lucrèce et moi - je suis à la droite de l'image - )
Je me sépare de mes amis et je remonte la cinquième avenue pour rencontrer le Guggenheim de mes rêves. On imagine toujours un immense bâtiment, et je suis assez surpris de le trouver à taille humaine. C'est finalement comme ça que fonctionne New York. A force d'en entendre parler, on s'imagine toujours un monstre indomptable, alors que c'est une ville qui se laisse facilement aborder.
(Le Guggenheim, sur la cinquième avenue, au bord de Central Park)
Le Guggenheim, qui est une galerie d'expositions temporaires sans cesse renouvelées, accueille en ce moment une très belle exposition Brancusi. On y voit ses fameuses sculptures de pierres en forme de galet, finement rehaussées d'une esquisse de nez, d'une bouche... Newborn y figure en bonne place. Les œuvres sont également mises en perspective à côté d'autres artistes comme Kandinsky, Klee ou Mondrillan. Très intéressant comme scénographie, d'autant plus que l'architecture du lieu, conçu comme une seule galerie tournante sans étage, donne une parfaite impression de continuité.
A noter aussi, les œuvres de la collection Thannhauser, don de ce mécène au musée, et qui réunit de magnifiques Picasso, Pissaro, Monet, Manet, Renoir, Degas... Pfffh ! On aimerait bien avoir ça chez soi...
Après le Guggenheim, je prends le métro (très correct, rien à voir avec celui des années 80 quand Charles Bronson y faisait ses descentes guerrières) et je descends downtown Manhattan sur Battery Park. La brume de chaleur ne m'empêche pas de voir au loin la Statue de la Liberté, ni de me recueillir un instant devant la boule de métal défoncée qui a été récupérée des décombres du World Trade Center. Cette boule, l'œuvre d'un sculpteur moderne, était installée sur l'esplanade du WTC et tous les touristes du monde (même toi, Pedro !) se sont fait photographier devant. Aujourd'hui elle est à Battery Park derrière une flamme du souvenir et les gens continuent à la prendre en photo. Et moi aussi, d'ailleurs.
(Rescapée de la catastrophe)
(Elle est loin, mais elle est bien là)
Pour rester dans l'ambiance, et pour me rendre compte, je me rends à quelques blocks de là pour voir à quoi ressemble Ground Zero. Un gigantesque chantier, et trois ans après, encore des traces de destruction, notamment sur les tours environnantes. Et des panneaux qui racontent l'histoire du lieu. On prend vraiment la dimension du drame que ça a du être de voir des avions percuter ces tours puis les voir ainsi s'effondrer. Ça semble tellement impossible, et à la fois tellement présent dans la réalité...
(Ground Zero : ici se dressaient deux tours de 420 mètres de haut)
Puisque je suis dans le quartier, je termine avec le New York Stock Exchange, la bourse, Wall Street si on préfère. Très impressionnant système de sécurité, des cops et des militaires de partout, les rues adjacentes interdites à la circulation... On les sent très tendus.
(Le New York Stock Exchange)
Epuisé, je rentre en métro à l'hôtel où Vincent et Natalie font une petite sieste. Je les accompagne bien volontiers, et nous ressortons pour dîner chez TGI Friday's, un restaurant sympa à quelques rues de là. Il faut prendre des forces pour demain, deuxième jour dans cette magnifique ville, exaltante et tellement abordable à la fois !
La suite au prochain numéro. Bises à tous,
Cissane 2004
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22 août 2004
New York, New York...
Hello a tous, les francais et les quebecois...
Je suis donc a New York depuis vendredi, avec Vincent et son amie Natalie. Si nous partageons la meme chambre d'hotel, nous nous separons la journee car je suis plus interesse par les lieux a visiter que par les magasins.
J'ecris ces quelques mots depuis une petite boutique de SoHo, sur Prince Street, pres de Broadway. Le temps est magnifique, frais et ensoleille comme il faut. New York est une ville fantastique, merveilleusement riche et belle. C'est veritablement ici le centre du monde.
Je suis alle voir Ground Zero, c'est tres impressionnant. Wall Street aussi, le New York Stock Exchange est garde comme un fort militaire. J'ai vu la statue de la liberte, Battery Park, Central Park, le Guggenheim, le Metropolitan Museum...
Je reprends le car ce dimanche soir a 23H, je serai donc de retour a Montreal lundi matin a l'aube. Un taxi me ramenera chez Diane, que je reveillerai donc sans doute pour retourner au lit... Pardon d'avance, Dianounette !
J'ai fait plein de photos mais je ne peux pas les mettre en ligne tout de suite, il faudra patienter encore un peu. Pour l'heure, je continue mon petit tour et je vais chercher l'Apple Store, il parait que c'est une magnifique boutique.
Grosses bises a vous tous qui lisez ces lignes (et je sais que vous etes de plus en plus nombreux !!!)
Cissane 2004 in New York City
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Je suis donc a New York depuis vendredi, avec Vincent et son amie Natalie. Si nous partageons la meme chambre d'hotel, nous nous separons la journee car je suis plus interesse par les lieux a visiter que par les magasins.
J'ecris ces quelques mots depuis une petite boutique de SoHo, sur Prince Street, pres de Broadway. Le temps est magnifique, frais et ensoleille comme il faut. New York est une ville fantastique, merveilleusement riche et belle. C'est veritablement ici le centre du monde.
Je suis alle voir Ground Zero, c'est tres impressionnant. Wall Street aussi, le New York Stock Exchange est garde comme un fort militaire. J'ai vu la statue de la liberte, Battery Park, Central Park, le Guggenheim, le Metropolitan Museum...
Je reprends le car ce dimanche soir a 23H, je serai donc de retour a Montreal lundi matin a l'aube. Un taxi me ramenera chez Diane, que je reveillerai donc sans doute pour retourner au lit... Pardon d'avance, Dianounette !
J'ai fait plein de photos mais je ne peux pas les mettre en ligne tout de suite, il faudra patienter encore un peu. Pour l'heure, je continue mon petit tour et je vais chercher l'Apple Store, il parait que c'est une magnifique boutique.
Grosses bises a vous tous qui lisez ces lignes (et je sais que vous etes de plus en plus nombreux !!!)
Cissane 2004 in New York City
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19 août 2004
A bicyclette...
L'événement du jour : après avoir monté comme des professionnels les pneus neufs du vélo que Diane a déniché pour moi, nous roulons tous les deux, sous un soleil radieux, en direction du centre ville pour récupérer son propre vélo qu'elle a prêté à Mollie. Je conduis en danseuse, Diane est assise sur la selle, et tout le monde nous regarde descendre l'avenue Saint-Urbain comme un charmant petit couple. Comme c'est romantique !
Mollie semble plus en forme qu'hier, et ça fait plaisir à voir. Elle nous fait rentrer dans la SAT (Société des Arts Technologiques), immense espace où se déroulent régulièrement des expos, concerts électro, performances. Pendant l'été, Mollie remet en ordre le lieu qui était récemment occupé par Radio Canada (la radio-télévision publique) et repeint notamment tout en blanc. Elle nous offre un café et un verre d'eau fraîche, et nous discutons un peu avant de partir pour le Vieux-Port, à deux vélos cette fois, chacun le sien.
(Diane et moi sur la promenade du Vieux-Port)
C'est donc ici que se cache le vieux Montréal, la ville créée par les premiers colons, au bord du fleuve Saint-Laurent. Dominé aujourd'hui par les immenses silos désaffectés de l'usine de farine (la Sucrière lyonnaise peut aller se rhabiller, ces machins sont hauts comme des montagnes), le Vieux-Port abrite aussi une sorte de parc de la Villette, avec dôme Imax et tout le toutim.
(Dans le port d'Montréal, y'a des silos qui rouillent...)
Peu intéressés par les mantes religieuses filmées en gros plan, Diane et moi préférons nous arrêter sur le bord de l'immense promenade qui longe le fleuve et déguster des queues de castor, spécialité québécoise à base de pâte à beignet étalée puis frite, et recouverte ensuite d'un topping de son choix (érable et noix de Grenoble - sic - pour moi, cannelle et pommes pour Diane). Miam.
(Sans commentaire SVP)
Dans ce vieux quartier se trouve l'hôtel de ville et les vieilles rues piétonnes bordées de magasins de souvenirs, de restaurants attrape-touristes, de caricaturistes et de saltimbanques de plus ou moins bon goût. L'un d'entre eux est plutôt sympathique, puisqu'il offre un câlin à qui en veut bien. Nous sautons sur l'occasion, les marques d'affection étant trop rares en ce bas monde pour ne pas en profiter quand elles s'offrent à vous.
(Et en plus, c'est gratuit !)
Près de l'hôtel de ville, une fontaine et une colonne sont dédiés au mythique Jacques Cartier, qui découvrit le coin.
(Il fait chaud à Montréal, on se rafraîchit comme on peut !)
(C'est dans cette cathédrale Notre-Dame que Céline a épousé son mari René !)
Retour chez Diane en remontant à vélo ce qu'on a descendu tout à l'heure, mais rien d'impossible. Près de chez elle, vision très US de deux équipes de gamins en plein entraînement de football américain sur le stade de pelouse synthétique du parc Jeanne-Mance.
(Echauffement avant l'entraînement)
Le soir, on retrouve dans l'immense appartement de Nada tous nos amis, Marc, Vincent qui nous a tant fait rire l'autre soir, Natacha, et la famille de Nada, son frère, leur cousine qui s'appelle aussi Nada et son futur mari Charles, qui débarquent tout juste de Paris, où ils vivent, pour un circuit de vacances au Québec. Marc, Vincent et Nada nous ont préparé un repas libanais très raffiné et délicieux, une nouvelle fois.
Nada (la cousine) est médecin, et Charles travaille dans l'informatique. Ils sont un peu ébahis devant notre petit spectacle permanent fait des meilleures répliques de Rabbi Jacob, des sketches des Inconnus, des chansons de Chantal Goya, de la blague de Plumelle que réussit si bien Diane, de l'accent inimitable de Vincent... Le jet lag les envoie au lit vers une heure du matin, et ce n'est que fort tard qu'on rentre chez Diane, heureux d'une nouvelle belle et convivale soirée.
Au détour d'une conversation, j'apprends que Vincent part demain jeudi soir pour passer le week-end à New-York. Il y descend en car Greyhound, avec une amie à lui, Nathalie, dans le but de faire un peu de magasinage. Je ne résiste pas à l'envie de lui demander si je peux me greffer à leur week-end, et il me répond que c'est tout à fait possible, en me proposant même de partager la chambre d'hôtel à trois, ce qui réduira d'autant les frais.
Voilà comment je devrais prendre le car ce jeudi soir à 23H30 pour arriver à New-York City vendredi matin à 7H30. Le shopping ne m'intéressant pas trop, je prendrai mon autonomie pour visiter les musées et les différents quartiers qui me fascinent tant depuis que je vois tous ces films américains. Et je retrouverai mes amis à l'hôtel Metropolitan, en plein Manhattan, le soir pour y dormir.
Me voici devenu un vrai routard !
Mais pour l'heure, au dodo. Il est déjà bien tard.
Bises à tous, et merci pour vos gentils messages qui me font bien plaisir !
Cissane 2004
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Mollie semble plus en forme qu'hier, et ça fait plaisir à voir. Elle nous fait rentrer dans la SAT (Société des Arts Technologiques), immense espace où se déroulent régulièrement des expos, concerts électro, performances. Pendant l'été, Mollie remet en ordre le lieu qui était récemment occupé par Radio Canada (la radio-télévision publique) et repeint notamment tout en blanc. Elle nous offre un café et un verre d'eau fraîche, et nous discutons un peu avant de partir pour le Vieux-Port, à deux vélos cette fois, chacun le sien.
(Diane et moi sur la promenade du Vieux-Port)
C'est donc ici que se cache le vieux Montréal, la ville créée par les premiers colons, au bord du fleuve Saint-Laurent. Dominé aujourd'hui par les immenses silos désaffectés de l'usine de farine (la Sucrière lyonnaise peut aller se rhabiller, ces machins sont hauts comme des montagnes), le Vieux-Port abrite aussi une sorte de parc de la Villette, avec dôme Imax et tout le toutim.
(Dans le port d'Montréal, y'a des silos qui rouillent...)
Peu intéressés par les mantes religieuses filmées en gros plan, Diane et moi préférons nous arrêter sur le bord de l'immense promenade qui longe le fleuve et déguster des queues de castor, spécialité québécoise à base de pâte à beignet étalée puis frite, et recouverte ensuite d'un topping de son choix (érable et noix de Grenoble - sic - pour moi, cannelle et pommes pour Diane). Miam.
(Sans commentaire SVP)
Dans ce vieux quartier se trouve l'hôtel de ville et les vieilles rues piétonnes bordées de magasins de souvenirs, de restaurants attrape-touristes, de caricaturistes et de saltimbanques de plus ou moins bon goût. L'un d'entre eux est plutôt sympathique, puisqu'il offre un câlin à qui en veut bien. Nous sautons sur l'occasion, les marques d'affection étant trop rares en ce bas monde pour ne pas en profiter quand elles s'offrent à vous.
(Et en plus, c'est gratuit !)
Près de l'hôtel de ville, une fontaine et une colonne sont dédiés au mythique Jacques Cartier, qui découvrit le coin.
(Il fait chaud à Montréal, on se rafraîchit comme on peut !)
(C'est dans cette cathédrale Notre-Dame que Céline a épousé son mari René !)
Retour chez Diane en remontant à vélo ce qu'on a descendu tout à l'heure, mais rien d'impossible. Près de chez elle, vision très US de deux équipes de gamins en plein entraînement de football américain sur le stade de pelouse synthétique du parc Jeanne-Mance.
(Echauffement avant l'entraînement)
Le soir, on retrouve dans l'immense appartement de Nada tous nos amis, Marc, Vincent qui nous a tant fait rire l'autre soir, Natacha, et la famille de Nada, son frère, leur cousine qui s'appelle aussi Nada et son futur mari Charles, qui débarquent tout juste de Paris, où ils vivent, pour un circuit de vacances au Québec. Marc, Vincent et Nada nous ont préparé un repas libanais très raffiné et délicieux, une nouvelle fois.
Nada (la cousine) est médecin, et Charles travaille dans l'informatique. Ils sont un peu ébahis devant notre petit spectacle permanent fait des meilleures répliques de Rabbi Jacob, des sketches des Inconnus, des chansons de Chantal Goya, de la blague de Plumelle que réussit si bien Diane, de l'accent inimitable de Vincent... Le jet lag les envoie au lit vers une heure du matin, et ce n'est que fort tard qu'on rentre chez Diane, heureux d'une nouvelle belle et convivale soirée.
Au détour d'une conversation, j'apprends que Vincent part demain jeudi soir pour passer le week-end à New-York. Il y descend en car Greyhound, avec une amie à lui, Nathalie, dans le but de faire un peu de magasinage. Je ne résiste pas à l'envie de lui demander si je peux me greffer à leur week-end, et il me répond que c'est tout à fait possible, en me proposant même de partager la chambre d'hôtel à trois, ce qui réduira d'autant les frais.
Voilà comment je devrais prendre le car ce jeudi soir à 23H30 pour arriver à New-York City vendredi matin à 7H30. Le shopping ne m'intéressant pas trop, je prendrai mon autonomie pour visiter les musées et les différents quartiers qui me fascinent tant depuis que je vois tous ces films américains. Et je retrouverai mes amis à l'hôtel Metropolitan, en plein Manhattan, le soir pour y dormir.
Me voici devenu un vrai routard !
Mais pour l'heure, au dodo. Il est déjà bien tard.
Bises à tous, et merci pour vos gentils messages qui me font bien plaisir !
Cissane 2004
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18 août 2004
Welcome to Cabaret
Parti chercher Libé, ce matin, au bureau de presse internationale du coin de chez Diane. Consciencieux, je prépare ma petite monnaie pour faire l'appoint à la caisse, lorsque le vendeur m'annonce un montant plus élevé. Calice de crisse de taxes québécouéses !!! En effet, ici les prix sont toujours indiqués hors taxes, si bien qu'on ne sait jamais exactement combien ça va nous coûter. Au restau ou au bar, le service n'est pas inclus non plus, si bien qu'on ajoute 15% à la note. Sur la facture, on a donc le prix HT, la taxe fédérale, la taxe locale, le tip (service)... Pfffh ! c'est bien compliqué !
L'iPod vissé sur les oreilles, je pars seul au parc du Mont Royal, pendant que Diane et Nada terminent les comptes de leur société Electrochocks Productions. En une trentaine de minutes, je gravis les 233 mètres d'altitude du sommet de la région, et je retrouve le belvédère où on s'était arrêté samedi après-midi en arrivant. J'ai un autre point de vue sur la ville : je commence un peu à me repérer, et je reconnais certaines artères, quelques bâtiments.
(A la new-yorkaise, buildings et églises se côtoient sans complexes)
Je rejoins ensuite Diane chez elle, et nous partons en bus et métro chez Canadian Tire, sorte de BHV local, pour y acheter des pneus pour le vélo qu'elle s'est procurée pour moi.
(Julia Roberts ou Monsieur Muscle ?)
Ensuite, promenade sur la rue Sainte-Catherine, célèbre artère montréalaise qui voit se succéder une suite de magasins chics, puis le quartier gay (le Village) et une zone interlope peuplée de peronnalités étranges. Là, nous retrouvons Mollie, amie de Diane et qui sort de son travail de régisseur technique et qu'on raccompagne pour un bout de chemin. Malheureusement, cette mystérieuse et frêle jeune fille ne se laissera pas prendre en photo, un peu comme les orientaux qui ne veulent pas se laisser voler leur âme.
(La francophonie de façade : ici, une traduction mot pour mot, Top discount=Escompte sommet !)
Après un repas chez Diane, où nous dégustons les quenelles achetées samedi au Casino de Craponne (comme ça me semble loin...) dans une délicieuse béchamel que mon hôtesse maîtrise à merveille, nous montons dans la voiture de Géraldine, qui nous dépose au métro. Géraldine, lyonnaise, travaille dans une société spécialisée dans la maîtrise de l'environnement, et qui offre ses services aux autres compagnies. Se rendant parfois sur le terrain pour des inspections, elle possède un splendide casque de chantier qui, bien qu'un peu petit, me va à ravir.
(No comment)
Le but de notre sortie est de retrouver Marc et d'autres amis chez Mado, un célèbre cabaret de travestis installé sur la rue Sainte-Catherine, justement. Pour seulement trois dollars (deux euros) on se fond dans une foule compact et hurlante, invectivée en québécois par une folle furieuse, magnifique d'effronterie et superbe dans ses improvisations. Mado fait le lien entre les attractions, mais c'est bien elle (lui) le clou du spectacle. Il faut l'entendre dans ses descriptions des habitants des provinces reculées du Québec (Acadie, Nouveau-Brunswick) ou dans ses revendications sur la supériorité manifeste des québécois sur les autres canadiens !
(Mado, au centre, et ses copines)
Le spectacle terminé, le cabaret se transforme en club. Mais la chaleur étouffante et la fatigue de la journée nous poussent dans un taxi pour rentrer chez Diane, où je m'effondre sur mon lit. Au dodo.
Grosses bises à tous. Vous avez vus que Mat et Nat sont bien arrivés en Inde. Je pense qu'ils ont un peu de mal à mettre leur blog à jour régulièrement, mais j'imagine que leurs journées sont denses. Câlins à Romynette et Fanfrenouille, leur Cissane pense bien fort à elles tous les jours. Et pour tous les autres, je suis bien content d'avoir de vos nouvelles par mail ou blog.
Moral stabilisé à 100%. C'est pas pire !
Cissane 2004
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L'iPod vissé sur les oreilles, je pars seul au parc du Mont Royal, pendant que Diane et Nada terminent les comptes de leur société Electrochocks Productions. En une trentaine de minutes, je gravis les 233 mètres d'altitude du sommet de la région, et je retrouve le belvédère où on s'était arrêté samedi après-midi en arrivant. J'ai un autre point de vue sur la ville : je commence un peu à me repérer, et je reconnais certaines artères, quelques bâtiments.
(A la new-yorkaise, buildings et églises se côtoient sans complexes)
Je rejoins ensuite Diane chez elle, et nous partons en bus et métro chez Canadian Tire, sorte de BHV local, pour y acheter des pneus pour le vélo qu'elle s'est procurée pour moi.
(Julia Roberts ou Monsieur Muscle ?)
Ensuite, promenade sur la rue Sainte-Catherine, célèbre artère montréalaise qui voit se succéder une suite de magasins chics, puis le quartier gay (le Village) et une zone interlope peuplée de peronnalités étranges. Là, nous retrouvons Mollie, amie de Diane et qui sort de son travail de régisseur technique et qu'on raccompagne pour un bout de chemin. Malheureusement, cette mystérieuse et frêle jeune fille ne se laissera pas prendre en photo, un peu comme les orientaux qui ne veulent pas se laisser voler leur âme.
(La francophonie de façade : ici, une traduction mot pour mot, Top discount=Escompte sommet !)
Après un repas chez Diane, où nous dégustons les quenelles achetées samedi au Casino de Craponne (comme ça me semble loin...) dans une délicieuse béchamel que mon hôtesse maîtrise à merveille, nous montons dans la voiture de Géraldine, qui nous dépose au métro. Géraldine, lyonnaise, travaille dans une société spécialisée dans la maîtrise de l'environnement, et qui offre ses services aux autres compagnies. Se rendant parfois sur le terrain pour des inspections, elle possède un splendide casque de chantier qui, bien qu'un peu petit, me va à ravir.
(No comment)
Le but de notre sortie est de retrouver Marc et d'autres amis chez Mado, un célèbre cabaret de travestis installé sur la rue Sainte-Catherine, justement. Pour seulement trois dollars (deux euros) on se fond dans une foule compact et hurlante, invectivée en québécois par une folle furieuse, magnifique d'effronterie et superbe dans ses improvisations. Mado fait le lien entre les attractions, mais c'est bien elle (lui) le clou du spectacle. Il faut l'entendre dans ses descriptions des habitants des provinces reculées du Québec (Acadie, Nouveau-Brunswick) ou dans ses revendications sur la supériorité manifeste des québécois sur les autres canadiens !
(Mado, au centre, et ses copines)
Le spectacle terminé, le cabaret se transforme en club. Mais la chaleur étouffante et la fatigue de la journée nous poussent dans un taxi pour rentrer chez Diane, où je m'effondre sur mon lit. Au dodo.
Grosses bises à tous. Vous avez vus que Mat et Nat sont bien arrivés en Inde. Je pense qu'ils ont un peu de mal à mettre leur blog à jour régulièrement, mais j'imagine que leurs journées sont denses. Câlins à Romynette et Fanfrenouille, leur Cissane pense bien fort à elles tous les jours. Et pour tous les autres, je suis bien content d'avoir de vos nouvelles par mail ou blog.
Moral stabilisé à 100%. C'est pas pire !
Cissane 2004
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