24 août 2004

 

Un lyonnais à New York (tome II)

Suite de mes aventures le samedi : le temps sur l'île de Manhattan est toujours étouffant, épais et lourd, et pour cause : un violent orage se prépare (mais bien entendu, je ne le vois pas venir...)

Je prends donc le métro jusqu'à Brooklyn Bridge, histoire de voir à quoi ressemble ce pont mythique, que l'on voit si souvent dans les films américains. C'est quand même dans ses haubans que le Godzilla de Roland Emmerich s'emmêle les pinceaux ! Je marche sur la voie piétonne jusqu'à la première pile, je regarde les voitures en contrebas. C'est mythique. La vue sur downtown Manhattan est impressionnante, les buildings se détachent sur un ciel tourmenté de nuages sombres et menaçants. C'est un peu tard que je découvre que les premières gouttes de pluie ne feront pas que m'effleurer. J'ai beau me dépêcher, c'est trempé comme une soupe que je regagne la station de métro la plus proche. Là, tous les touristes trempés se réfugient dans la chaleur souterraine. Certains sèchent leurs tee-shirts en les tordant carrément. Bref, c'était la douche.


(Brooklyn Bridge)


(Les haubans)


(L'orage arrive !)

Je rejoins en métro Union Square 14th Street, quartier commerçant, et je me pose au café du Virgin Megastore en sirotant un Snapple 'Go Banana' et une tranche de gâteau à la cannelle. Assis sur les tabourets hauts face à la vitrine, je regarde la ville se faire tremper par un orage qui s'installe durablement. Sur Union Square apparemment, on exprime librement (et fortement) son opinion. Des orateurs prennent la parole avec des mégaphones et fustigent la politique de Bush, tandis que d'autres distribuent des tracts pour appeler au combat contre le communisme qui menace les Etats-Unis si Kerry l'emporte. Plus loin, des adeptes de la secte Falungong méditent sous la pluie et appellent à la solidarité contre les persécutions dont ils disent être l'objet. Ambiance.


(Les grandes discussions)

Plus tard, je retrouve Vince et Nat pour visiter Time Square by night. Le délire intégral. On ne voit ça nulle part ailleurs, j'imagine. Oubliés les néons de Picadilly Circus, London. Ici, tout n'est que lumière et agitations. Des façades entières d'immeubles sont couverts d'écrans géants géants géants à la gloire de Samsung, LG, DHL, du Nasdaq ou de HSBC. Impressionnant. On entre dans la boutique Swatch la plus célèbre du monde, où je craque pour une jolie montre Irony. Ce sera mon seul achat du séjour, plutôt raisonnable quand on voit toutes les tentations auxquelles on est exposé jour et nuit.


(Time Square by night)


(Ma nouvelle montre)

Après le dîner au TGI Friday's, où nous sommes reçus comme des princes par Lex le serveur venu de Floride, retour à l'hôtel à pied le long de Lexington, notamment au pied du CitiGroup Building, le célèbre immeuble au toit en triangle, gardé par une cohorte de policiers siglés New York Police Department (NYPD). Il faut dire que les récentes menaces d'attentats concernent surtout les groupes financiers.


(Lex le serveur du TGI de Lexington)

Dimanche, pour ma dernière journée dans Big Apple, le soleil refait son apparition et l'air est enfin frais et léger. Un temps idéal pour marcher dans SoHo, quartier ainsi nommé car situé au Sud de Houston Street (South Houston, SoHo !). Un quartier coloré, fait de buildings moins hauts que dans les autres quartiers, plus bohème, plus humain. Mais attention, les belles boutiques ont envahi le coin, et les ateliers d'artistes laissent la place aux lofts dispendieux des nouveaux bobos américains.


(Bloomingdale's SoHo)


(Spéciale dédicace à Fufette, Jef et Romy : le Flat Iron en vrai !)

Je déniche une petite boutique d'informatique d'où je peux laisser un message sur ce blog, puis, après être passé trois fois devant, j'entre enfin dans le magnifique Apple Store de SoHo, le magasin ouvert par Apple pour y montrer et vendre ses produits. Bien que nous soyions dimanche, le magasin est ouvert et regorge de monde. La file d'attente pour acheter un iPod est impressionnante. Il faut dire que le balladeur numérique se porte à New York comme un accessoire de mode, et que tout le monde ou presque semble en avoir un.


(L'Apple Store et son escalier en verre)

Je sors de SoHo et je me promène dans Chinatown, sur Bowery Street, et sur Little Italy, où je retrouve le décor de Once Upon A Time In America. Malheureusement, le film ayant été tourné entièrement en Italie dans les studios de la Cinecittà, je ne risque pas de retrouver l'ombre de Sergio Leone dans le quartier. A défaut, restaurants de pizzas et de pastas se disputent la vedette avec des magasins de souvenirs de mauvais goût.

Il me reste un peu de temps avant de rejoindre mes amis à l'hôtel. Je décide de m'offrir la petite folie du touriste moyen : je monte au sommet de l'Empire State Building. Ma carte de presse française, si elle ne me dispense pas de faire presque une heure de queue, me permet au moins d'économiser les 12$ de l'accès au top de New York. La vue est incroyable et permet de se faire une excellente idée du plan de l'île de Manhattan. Bien entendu, c'est la vue vers le sud de l'île qui est la plus impressionnante, puisque tous ces immenses buildings hurlent ensemble la cruelle absence des deux plus grandes d'entres ces tours. Etrange, le ballet des avions qui vont se poser à JFK ou à La Guardia rappellent de tristes événements. A un moment, l'un d'entre eux passe juste au-dessus de notre tête. Brrrh.


(L'Empire State Building vu d'en bas)


(du haut de l'Empire State Building, la pointe sud de Manhattan)

86 étages plus bas, je retourne sur le plancher des vaches. Je fais une halte par GrandCentral Station, la gare de New York, magnifique architecture de marbre et de luminaires, très art déco, et là encore utilisée comme décor par de nombreux films. Mary Higgins Clark, dans son roman "La nuit du renard", en décrit les moindres recoins. C'est tout pareil.


(Le hall de GrandCentral)

Le retour en car se fait sans encombre, nous partons à 21H30 pour arriver à Montréal à 5H du matin. Je fais le voyage à côté d'une petite indienne (comprendre l'Inde) de 23 ans, mignonne tout plein et qui parle l'anglais avec un charmant accent. L'iPod mini vissé sur les oreilles, elle s'endort (presque) sur mon épaule. A la douane canadienne, pas de soucis, tout est expédié en moins d'une heure.


(Vincent, Natalie et moi)

Je prends le taxi jusque chez Diane. Un mot m'attend sur la porte et m'invite à entrer sans sonner. Je m'affale sur mon lit.

Lundi, jounée tranquille et dîner chez Molie, un peu loin du centre mais dans un charmant et immense appartement qu'elle partage avec Claudie, québécoise d'une trentaine d'années qui travaille pour une des plus grandes compagnies de cirque du pays. Le dîner aux chandelles est délicieux, poulet rôti et purée maison, arrosé d'un Gigondas 1999 que j'ai choisi et qui semble plaire aux filles. On rit beaucoup, on passe au salon pour déguster gâteaux et cidre de glace (une spécialité du Québec, un vin de pommes qui se boit sur glace, c'est excellent). Retour en taxi à 2H du matin. La vita è belà !

Bises à tous,

Stéphane
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Comments:
whaouuuu !
voilà mes seuls commentaires !
ça ne me donne qu'une envie : y retourner ! et merci pour le flat Iron, sympa non ?!
je vois que tout va bien pour toi...
maintenant que tu es rentré chez Diane, dis m'en un peu plus sur Montréal (à moins que tu te réserve ça pour ton retour autour d'un thé fumant et d'un bon cake !), tes impressions sur la ville, la vie là-bas, l'ambiance...
et continue à te régaler !

je t'embrasse très fort
Fufette
 
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