02 décembre 2005
Tchou-tchou
J'écris ces lignes du TGV Lyon-Paris n° 6632, départ 19H47 de Perrache, arrivée 21H55 dans la capitale. J'aime bien prendre le train pour allez chez Zou. C'est un moyen de transport commode, bien évidemment, mais c'est aussi un véritable espace de détente. Il faut dire que je voyage en première, et qu'on est peu nombreux dans la voiture, que les sièges sont spacieux et confortables.
J'en profite généralement pour regarder un film, ou une de mes séries favorites. En ce moment, outre l'incroyable L O S T , je suis une fiction américaine intitulée Invasion, et qui décrit le quotidien d'une petite ville du sud de la Floride, dans les fameux Keys. Au milieu des marais et d'un parc naturel immense, les extra-terrestres débarquent et chamboulent tout. Evidemment, c'est un peu plus subtil que ça, les américains savent produire des séries efficaces et pleines de suspens, qui tiennent le spectateur en haleine. Vivement la semaine prochaine qu'on connaisse la suite.
Les kilomètres défilent. Les rails se déroulent sous moi. On est peut-être à hauteur de Dijon, d'Auxerre, je ne me rends pas bien compte. On monte dans une voiture, on s'assoit à une place, on n'en bouge pas. Et deux heures plus tard on se retrouve à 500 kilomètres de là. C'est presque de la téléportation.
Je suis contre la fenêtre, mais la nuit noire m'empêche de voir quoi que ce soit d'autre que mon reflet, bien sérieux penché sur mon PowerBook posé sur la tablette. Les écouteurs vissés aux oreilles, j'écoute un album de Gonzales. Piano solo, piano doux, piano ludique.
A propos de piano, j'ai eu une proposition de Moko pour monter un nouveau spectacle. Après le Petit Prince et sa trentaine de représentations, c'est vrai que je ressens comme un vide maintenant. L'appel de la scène ? plus modestement l'envie de partager, à nouveau. Moko, Jérôme Margotton de son vrai nom, avait assisté à une lecture au Théâtre de la Croix-Rousse et l'avait bien apprécié, semble-t-il. Bien qu'il passe le plus clair de ses journées à composer des mélodies au piano pour son groupe jazzy/harmonique, il trouve encore le temps d'écrire des contes pour enfants.
Il a inventé tout un univers autour de deux personnages, Lalo et Lola, un garçon et une fille, perdus dans une forêt enchantée, peuplée de méchants ogres, de vilaines sorcières, et copains avec un chat magique. Ce drôle d'animal possède la faculté de se changer à loisir en objet de son choix, et ce don sauve nos héros de bien des situations. Jérôme a bien sûr composé toute une série de morceaux pour accompagner les différents récits, et il me demande de jouer les récitants. Je suis très honoré de son choix et je tâcherai de faire de mon mieux.
Nico a perdu sa grand-mère au début de la semaine. C'était une dame âgée, bien faible ces derniers temps, mais son décès à l'hôpital, bien que prévisible, a plongé toute sa famille dans la peine. Je l'ai assuré de mon soutien le plus entier, ce décès me rappelle la disparition de ma propre grand-mère maternelle, emportée par la maladie voici déjà une dizaine d'années. Comme Nico, je garde un souvenir d'une douceur incroyable, d'une grande tendresse pour une femme qui attend la mort sereinement. Comme Nico, j'avais rendu visite à ma grand-mère quelques jours seulement avant son décès, et j'avais eu le sentiment de lui dire adieu, d'en prendre le temps et la mesure. J'adorais ma grand-mère qui me cuisinait toujours de bons gâteaux moelleux, ou qui m'emmenait avec elle ramener le troupeau de vaches. Courage, Nico. Où qu'elle soit à présent, elle est apaisée et vivra toujours dans ton coeur.
Les paysages noirs défilent toujours derrière la fenêtre du train. De temps en temps, une lueur vient frapper le côté de la voiture, en même temps qu'un bruit d'air aspiré se fait entendre. C'est un autre TGV que l'on croise. Si l'on part du principe qu'on roule chacun à 300 km/h, on peut considérer qu'on se croise, avec les passagers qui voyagent en sens inverse, à 600 km/h. Eux ne se doutent peut-être pas que je pense à eux, et que leur image fugitive va s'imprimer sur ces colonnes virtuelles. Ils filent vers leur week-end comme je file vers ma Zou, petite fille à couettes roses qui m'attend sur le quai de la Gare de Lyon.
Programme chargé ce week-end : Agoria mixe à l'Elysée-Montmartre, les Chanson Plus jouent aux Bouffes Parisiens, la saga Star Wars s'expose à la Villette, et l'épisode 209 de L O S T frétille sur mon disque dur. C'est cool.
Dehors
Le
Vent
Accompagne
Le
Train.
Cissane 2005
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J'en profite généralement pour regarder un film, ou une de mes séries favorites. En ce moment, outre l'incroyable L O S T , je suis une fiction américaine intitulée Invasion, et qui décrit le quotidien d'une petite ville du sud de la Floride, dans les fameux Keys. Au milieu des marais et d'un parc naturel immense, les extra-terrestres débarquent et chamboulent tout. Evidemment, c'est un peu plus subtil que ça, les américains savent produire des séries efficaces et pleines de suspens, qui tiennent le spectateur en haleine. Vivement la semaine prochaine qu'on connaisse la suite.
Les kilomètres défilent. Les rails se déroulent sous moi. On est peut-être à hauteur de Dijon, d'Auxerre, je ne me rends pas bien compte. On monte dans une voiture, on s'assoit à une place, on n'en bouge pas. Et deux heures plus tard on se retrouve à 500 kilomètres de là. C'est presque de la téléportation.
Je suis contre la fenêtre, mais la nuit noire m'empêche de voir quoi que ce soit d'autre que mon reflet, bien sérieux penché sur mon PowerBook posé sur la tablette. Les écouteurs vissés aux oreilles, j'écoute un album de Gonzales. Piano solo, piano doux, piano ludique.
A propos de piano, j'ai eu une proposition de Moko pour monter un nouveau spectacle. Après le Petit Prince et sa trentaine de représentations, c'est vrai que je ressens comme un vide maintenant. L'appel de la scène ? plus modestement l'envie de partager, à nouveau. Moko, Jérôme Margotton de son vrai nom, avait assisté à une lecture au Théâtre de la Croix-Rousse et l'avait bien apprécié, semble-t-il. Bien qu'il passe le plus clair de ses journées à composer des mélodies au piano pour son groupe jazzy/harmonique, il trouve encore le temps d'écrire des contes pour enfants.
Il a inventé tout un univers autour de deux personnages, Lalo et Lola, un garçon et une fille, perdus dans une forêt enchantée, peuplée de méchants ogres, de vilaines sorcières, et copains avec un chat magique. Ce drôle d'animal possède la faculté de se changer à loisir en objet de son choix, et ce don sauve nos héros de bien des situations. Jérôme a bien sûr composé toute une série de morceaux pour accompagner les différents récits, et il me demande de jouer les récitants. Je suis très honoré de son choix et je tâcherai de faire de mon mieux.
Nico a perdu sa grand-mère au début de la semaine. C'était une dame âgée, bien faible ces derniers temps, mais son décès à l'hôpital, bien que prévisible, a plongé toute sa famille dans la peine. Je l'ai assuré de mon soutien le plus entier, ce décès me rappelle la disparition de ma propre grand-mère maternelle, emportée par la maladie voici déjà une dizaine d'années. Comme Nico, je garde un souvenir d'une douceur incroyable, d'une grande tendresse pour une femme qui attend la mort sereinement. Comme Nico, j'avais rendu visite à ma grand-mère quelques jours seulement avant son décès, et j'avais eu le sentiment de lui dire adieu, d'en prendre le temps et la mesure. J'adorais ma grand-mère qui me cuisinait toujours de bons gâteaux moelleux, ou qui m'emmenait avec elle ramener le troupeau de vaches. Courage, Nico. Où qu'elle soit à présent, elle est apaisée et vivra toujours dans ton coeur.
Les paysages noirs défilent toujours derrière la fenêtre du train. De temps en temps, une lueur vient frapper le côté de la voiture, en même temps qu'un bruit d'air aspiré se fait entendre. C'est un autre TGV que l'on croise. Si l'on part du principe qu'on roule chacun à 300 km/h, on peut considérer qu'on se croise, avec les passagers qui voyagent en sens inverse, à 600 km/h. Eux ne se doutent peut-être pas que je pense à eux, et que leur image fugitive va s'imprimer sur ces colonnes virtuelles. Ils filent vers leur week-end comme je file vers ma Zou, petite fille à couettes roses qui m'attend sur le quai de la Gare de Lyon.
Programme chargé ce week-end : Agoria mixe à l'Elysée-Montmartre, les Chanson Plus jouent aux Bouffes Parisiens, la saga Star Wars s'expose à la Villette, et l'épisode 209 de L O S T frétille sur mon disque dur. C'est cool.
Dehors
Le
Vent
Accompagne
Le
Train.
Cissane 2005
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